Il y a un an et demi, j’ai vécu une saison particulière de ma vie.
Je réalisais soudain que je n’avais plus de rêve en moi, plus de passion pour quoi que ce soit.
Ayant toujours été quelqu’un de passionné, rêveur, cela ne m’était pas naturel du tout. Pire que pas naturel, cela m’était particulièrement désagréable.J’étais à l’époque engagée à plein temps pour le Seigneur en stage dans le domaine de l’église.
Le ministère qui me prenait en stage était un ministère qui avait à cœur la guérison de l’âme, de l’identité, sujet qui m’interpellait beaucoup.
Malgré toutes les activités très intéressantes que j’effectuais, rien ne brûlait plus en moi.
J’étais entourée de personnes passionnées, pleins de projets qui fusaient dans tous les sens.
Mais moi, la seule chose qui me faisait vraiment vibrer, c’était Jésus. Il me passionnait.
Déjà pas mal me direz vous, c’est pas faux.
Je l’aimais comme quand vous tombez amoureux de quelqu’un. J’avais envie de passer mon temps avec lui, de l’écouter me parler, de rire, de plus le connaître.
Quand vous aimez quelqu’un, vous voulez construire quelque chose avec lui, et la meilleure façon de le faire c’est de construire sa vie avec lui.
Je souhaitais construire ma vie avec lui, voilà la seule passion qui m’habitait.
Mais que construire ? C’était quoi ma mission ? Que voulait-il construire avec moi ? Et pitié, que ce soit quelque chose qui me plaise aussi, qui me passionne aussi.
Personne ne s’investit dans quoi que ce soit si ça ne le passionne pas (ou alors on est forcés mais ça c’est une autre histoire, ici nous parlons de projets de vie, de rêves.)
J’étais donc à la recherche d’un rêve que je réaliserais avec Jésus et pour Jésus.
Tous les deux en mission pour notre Papa.
Il était donc question de découvrir ce que c’était : une autre paire de manches !
On en revenait donc au même point. Je veux bien rêver, mais si rien ne brûle en moi pour quoi que ce soit, ça allait être compliqué. Qu’est ce que Dieu avait mis au fond de moi, qui nous fasse vibrer tous les deux ?
Je lui ai donc posé une question « Seigneur, quelle est ma mission ? »
A celà, il m’a répondu par une autre question : « Qu’est ce qui brûle en toi ? »
Hum, très aidant.
Bon il savait très bien ce qu’il faisait. J’ai donc rétorqué « Rien ! Absolument rien ! Pourquoi n’ai je plus aucun rêve ? »
Et là, j’ai compris. Dieu avait fait le ménage et il était encore entrain de le faire. Il faisait le ménage des rêves que j’avais formés sans lui, ceux que j’avais laissé s’imprégner des valeurs de la société qui nous entoure.
Rien à voir avec l’amour inconditionnel, le pardon, le don de soi etc
Non non, moi je cherchais la reconnaissance, je cherchais à me défaire du rejet, je cherchais une place dans ce monde. Mais je n’avais pas compris qu’elle n’était pas là.
Puis, après avoir vécu 6 mois pleinement consciente de l’étape dans laquelle j’étais, arrive une conférence.
Une conférence sur le développement de projet avec Dieu, comment impacter le monde qui nous entoure avec l’amour de Dieu.
Pendant une session, l’orateur parlait de la passion qui animait les créateurs de projets. Que nous sommes pleins de passion et de rêves sinon nous ne ferions rien de tout ce que nous entreprenons maintenant.
Je me retrouvais complètement là dedans, j’étais une passionnée. Bon, je ne savais plus trop de quoi à part Jésus mais j’étais au moins sûre de ça.
A la fin de la session nous avons pris un moment de prière pour tous ces rêves et cette passion qui nous animent.
J’ai vécu ce temps très différemment de tout le monde. J’ai pleuré de tristesse pendant près d’une demie heure sans m’arrêter. Des pleurs incontrôlables. Qu’est ce qu’il m’arrivait ?
J’ai compris un peu après, je faisais un deuil.
Un deuil de ces rêves passés, un deuil aussi d’une saison où j’étais vidée de passion.
Si vous voulez passer à une autre étape de votre vie, il faut accepter de lâcher la précédente.
Il faut en faire le deuil. C’était bon pour vous à ce moment là, mais c’est le temps pour autre chose.
Mon deuil fait, je suis passée à l’étape suivante, à la découverte du rêve qui sommeillait en moi.
Mais pour le savoir, il fallait que j’écoute le Saint Esprit en moi, mais aussi apprendre à mieux me connaître. Qu’est ce que j’aimais ? Qu’est ce qui me faisait vibrer, qu’est ce qui m’intéressait vraiment ?
Je suis donc pleinement rentrée dans cette saison à la découverte de moi même.
A la découverte de mon identité. Qui suis je ? Ah nous les jeunes on y revient souvent sur cette question !
Est ce que je suis tout ce qu’on a dit de moi ? Oui et non.
L’ennemi dit beaucoup de choses sur moi, à travers les autres, à travers les médias, si bien que mes pensées sont parfois/souvent imprégnées de ses mensonges.
Mon identité est donc salie par l’ennemi, mais bonne nouvelle : Dieu veut enlever tous ces mensonges et les remplacer par ses vérités.
Pour découvrir ma destinée j’ai donc dû aller à la rencontre de moi-même, de mon vrai moi.
C’est comme si j’ai enlevé un manteau de mensonges et de honte pour le remplacer par un manteau de vérité et de grâce.
Ma destinée est ancrée dans mon identité. Choisis ton identité et ta destinée y ressemblera.
Une dernière chose, plus tu cherches ta destinée, plus tu trouves ton identité. Plus tu te cherches plus tu le trouves (Dieu), plus tu le cherches, plus tu te trouves.
Il est en toi, et ça, c’est la première chose à savoir quand tu commences ton voyage.
Après tout, voyager à deux c’est mieux…!
Alors, pars, découvres et surtout n’oublie pas de rêver et d’aimer. Car le Père t’a aimé le premier.